8.10.2012

QUELLE EST LA NATURE DU MAL ?

     Dans sa déclaration de guerre du premier août, où Yayi Boni engage une partie des Béninois contre l’autre partie, il affirme aussi qu’il peut faire du mal aux journalistes de CANAL 3. « Vous pensez que je ne peux pas leur faire du mal » a-t-il menacé. Le verbe pouvoir a deux sens dans le contexte : avoir la capacité de et être autorisé à. Pour le premier sens, il n’y a rien à dire, le chef suprême des armées et de multiples autres groupuscules a la capacité de faire du mal à qui il veut. Mais pour le second sens , c’est moins simple, car l’homme n’est pas autorisé à faire du mal à son prochain. En traduisant la formule présidentielle dans nos langues maternelles respectives, nous en apercevrons le sens réel. Mais le plus simple encore serait de demander à l’auteur de celle-ci, lui-même, de dire de quel mal il parle exactement. Et de poser, nous les ‘’petits’’ à lui le GRAND quelques questions sur le sujet.

-      A-t-il déjà eu l’occasion de faire du mal à quelques-uns de ses compatriotes ?

-      Lui est-il habituellement difficile de s’abstenir de faire du mal ?

-      Pourra-t-il résister plus longtemps à faire du mal ?

-      Quelle est l’intensité de son besoin de faire du mal ?

-      Ce besoin est-il surmontable par lui ou non ?

-      Est-ce de sa nature intime de faire le  mal ou sont-ce les circonstances qui lui imposent cette tendance ?

-      Existe-il, dans son esprit, des variantes du mal, et le cas échéants, lui est-il déjà arrivé d’en infliger à certains d’entre nous, ou a-t-il toujours réussi, comme dans le cas des journalistes, à s’abstenir ?

-      Et dans le cas où  tantôt il se retient, tantôt il se laisse aller à faire du mal, quels facteurs le déterminent ?

     Se sentir autorisé à faire du mal à son prochain est un euphémisme qui a un sens. L’auteur de la formule dévoile son état d’âme et une inclinaison naturelle de lui. Oui, Yayi Boni se sent autorisé à faire du mal à qui il veut, mais il affirme s’être abstenu, jusque là, tout au moins, dans le cas des journalistes de CANAL 3. Quand il se sent autorisé à faire du mal à qui il veut, nous pouvons considérer qu’il nous laisse vivre, selon son bon vouloir et par générosité. Et l’homme veut que nous lui en sachions gré.
     Alors, Merci, Monsieur le Président, de nous prêter notre bout de vie de chaque jour !

2 commentaires:

  1. Nous sommes convaincus que ca ne vas pas vraiment dans le pays. Notre seul souci aujourd'hui c'est de tout faire pour que la démocratie soit prise en otage par des arrivistes qui n'ont rien dans la tête que les techniques de propagande et non des stratégies à mettre en place pour assurer le développement tant souhaité par tant d'âmes béninoises. En cela, nous applaudissons Monsieur Gaston ZOSSOU que nous connaissons bien.Bravo pour le blog

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  2. On nous a fait croire qu'ils sont venus pour faire de la démocratie et du développement. Que nous reprochent-ils aujourd'hui? Mourir dans l'anonymat et les laisser nous embobiner pour une sorte d'émergence qui s'immerge depuis 2006? Je crois qu'il n'ont plus rien à nous prouver. Sincèrement, Kérékou qu'ils qualifiaient d'analphabète est plus développeur qu'eux. Je regrette vraiment. Excusez-moi chers émergents.

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